Une console illuminée, arrêtons nous un moment dessus…
D’abord les textures - le bois sablé qui m’intrigue et que j’explore depuis un moment.
Les mariages des « peaux » vielles et rugueuses avec ces jeunes « pousses » à la peau lisse, fine et distincte.
Le regard, toujours fasciné par l’effet et la découverte des traits intimes du bois révélés par le sablage. L’expérience palpable des veines à découvrir les yeux fermés…l’émotion, l’attrait physique de vouloir toucher...une expérience multi sensuelle du meuble.
Pensez-vous à du bois flotté ? Travaillé, vieilli de force, délavé, décoloré…la recherche d’une teinte qui stagne, qui souligne cet état d’évolution.
Bois flotté… l’eau… flottant…tout est calme. La surface de l’eau est un trait qui lie deux mondes…sa lueur, sa profondeur… le réel et son reflet…ce qui se passe au-dessus se reflète à l’identique en dessous. L’importance et même la légitimation de tout ce qui se passe au-dessus et le doute, le questionnement sur son homologue du dessous, en profondeur, son
reflet.
Ecoutez les sons à hauteur variée, qui se répètent comme un écho dans cette profondeur.
Regardez l’eau qui change sa couleur à longueur des journées - le turquoise profond sous l’influence du ciel. Les nuages qui assombrissent la teinte. Le vent qui frissonne et décale le reflet.
La recherche du verre - la rencontre avec les verriers (Atelier feuille de verre) qui m’ont tout de suite compris. Rencontre des matériaux – le contraste au toucher du bois et du verre…
La construction émerge d’elle-même. Un concept naturel, qui m’est si cher et habituel. Des liens d’ancrage, des formes qui font clés pour ces assemblages. Pas besoin de vis, pas d’aide artificielle. Une structure qui tient en soi, car le dessus et le dessous sont quasi inséparables…